Dans le milieu du sport, de petites discordes peuvent survenir entre des athlètes et les instances dirigeantes. Certains de ces problèmes attirent beaucoup l’attention des médias, surtout quand il s’agit de grandes gloires. Maria Sharapova, ancienne numéro 1 mondiale et toujours présente au top niveau, vient d’être snobée par l’organisation du Grand Chelem. Le tournoi majeur de tennis a annoncé qu’elle ne fera pas partie des participantes. Est-ce un refus de participation de la joueuse ? Quelles sont les véritables raisons de l’absence d’une championne dans un aussi grand tournoi. Nous vous disons tout dans les lignes à suivre.
La suspension qui coûte très cher
Les sportifs professionnels sont souvent confrontés à des situations qui les poussent à prendre des décisions qui auront de lourdes conséquences sur la suite de leur carrière. Certains risques peuvent coûter des carrières, des contrats et même empêcher leur participation à certaines compétitions prestigieuses.
Maria Sharapova, quintuple championne du Grand Chelem, vit une année 2016 des plus incroyables. Éliminée en quart de finale aux Internationaux d’Australie, Sharapova est soumise à un contrôle antidopage. Le contrôle est positif au meldonium, une substance répertoriée comme drogue par l’Agence mondiale antidopage. Pour sa défense, l’ancienne numéro 1 du tennis féminin avait affirmé qu’elle n’avait pas conscience que le melodium était une substance interdite. Le Tribunal arbitral du sport décide de prendre l’affaire en main et condamne Sharapova à deux ans de suspension de tous les événements de tennis. Une sentence qui sera revue plus tard après un rappel de l’ancienne championne. La sanction sera finalement réduite de 9 mois, elle passe donc de 2 ans à 15 mois.
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Un coup dur pour Sharapova
De retour de sa suspension pour dopage, un premier coup dur vient déjà secouer la vie de Maria Sharapova. Elle n’est pas invitée à participer à un des majeurs du tournoi du Grand Chelem. La Fédération française de tennis, chargée de l’organisation de Roland Garros, vient de révéler la liste des participants à Roland Garros et Sharapova n’est pas conviée. Une décision qui a fait beaucoup parler, mais qui passe un message fort à tout l’univers du tennis professionnel.
La FFT passe par ce canal pour informer les joueurs que le tennis professionnel ne laissera plus passer certaines infractions. Un joueur doit vraiment faire preuve de bonne foi avant de retrouver les courts avec de gros scandales sur le dos. Les gros budgets pour la lutte antidopage doivent faire comprendre aux athlètes que certains écarts de conduite ne seront plus acceptés.
La nouvelle de son absence du tournoi de Roland Garros a réellement secoué le monde du tennis. La joueuse russe déclarait qu’elle serait prête à tout pour participer à cette compétition qui est l’une de ses favorites. Maria Sharapova au cours de sa carrière, a déjà remporté par deux fois les Internationaux de France, avec Roland Garros en 2012 et 2014. Deux grands succès encore dans les esprits et le cœur des fans du tennis professionnel.
Pas de wild-card pour la joueuse russe
Le retour à la compétition après une période morte peut être compliqué pour les athlètes. Lorsqu’il s’agit de suspension pour des fautes graves, il est encore plus compliqué à l’athlète de faire son retour dans les grandes compétitions.
Toutefois, pour des cas exceptionnels, certains athlètes reçoivent des invitations malgré leurs situations irrégulières. Ces invitations sont appelées des wild-cards. Une wild card est donc une invitation spéciale qui autorise un athlète en situation irrégulière à participer à un tournoi majeur. Alors pourquoi la FFT a refusé d’offrir une wild card à Sharapova ?
Des valeurs du sport à défendre
Pour Bernard Giudicelli, président de la FFT, il ne s’agit clairement pas de nuire à la réputation de la joueuse. Il est d’ailleurs très admiratif de ces succès précédents dans la compétition. Par ailleurs, son retour à la compétition après une suspension et son statut de légende du sport ne lui confèrent nullement le droit d’obtenir une invitation spéciale. « Le retour de dopage n'est pas un motif de wild-card », dit-il clairement.
Selon lui, c'est plutôt l’occasion parfaite pour le monde du tennis de montrer son engagement dans la lutte contre le dopage. Le tournoi existe avant et existera après cette affaire, il faut donc veiller à ce qu’il n’y ait plus de situations controversées dans le milieu du sport.
Le Grand Chelem aurait perdu sa saveur.
Le Grand Chelem, cette année-là, a connu beaucoup d’absences. Des athlètes qui ont le don d’attirer les foules et de gagner le cœur du public étaient absents de la liste des participants.
D’une certaine manière, en refusant d’inviter Maria Sharapova, le président de la FFT se prive d’une grande championne, surtout de la reine du sport business. Une absence qui vient s’ajouter à celle de Serena Williams, enceinte.
Mais parallèlement aux anciennes éditions du tournoi, le tournoi est désormais plus ouvert. Le tournoi de cette année rassemble de nouveaux talents très prometteurs. Kristina Mladenovic est en grande forme, Simona Halep de retour à son plus haut niveau, Garbiñe Muguruza voudra défendre son titre et Angelique Kerber a une place de patronne du circuit à honorer. Le tableau a rarement été aussi alléchant.
La joueuse russe est ainsi mise à l’écart de grands tournois internationaux de tennis. Pour regagner le haut du classement, elle doit donc se battre et ne plus dépendre des organisateurs de tournois. Une lutte qui s’annonce acharnée, puisqu'avec sa suspension, elle s'est retrouvée à 215ᵉ position dans le classement mondial.